L’Intelligence Artificielle va changer nos vies entend-on un peu partout, elle va supprimer des métiers, j’ai même entendu dire qu’on pourrait créer des sites web entièrement en automatique ! 😂😂😂
Ma longue expérience en communication dans le groupe Safran m’a permis d’interviewer de l’ouvrier au dirigeant sur un foisonnement de technologies, d’innovations, de processus. Cette expérience et mon goût pour la recherche et le rassemblement d’informations et leur synthèse me permet aujourd’hui d’aborder n’importe quel sujet pour n’importe quel client pour l’écriture de son site web, de newsletters, de portraits, de blogs d’entreprises, de magazines, etc. en me fondant dans la culture de l’entreprise cliente. L’IA va-t-elle me remplacer dans cette longue et unique expérience ?
Je vous propose donc un match entre :
- un article écrit par moi-même sur un sujet général qui intéresse tout le monde, beaucoup moins anodin qu’il n’y parait car il remet en cause nos libertés individuelles,
- un article sur le même sujet écrit en IA.
Voiture électrique : un leurre ou un piège ?
La voiture électrique date du 19ème siècle, quand le belge Camille Jenatzy battait le record de vitesse automobile à 105 km/h sur une voiture électrique … en 1899 !
100-110 km/h semble d’ailleurs être la vitesse de croisière d’une voiture électrique et cela fait donc plus de 120 ans qu’on le sait !
Et justement nos gouvernants voudraient limiter la vitesse à 110 sur autoroute pour améliorer l’autonomie des voitures électriques et … emmerder ceux qui continueraient de rouler aux énergies fossiles, car derrière tout ça se cachent bien des enjeux de pouvoir, de domination et d’aliénation des masses …
En effet depuis plusieurs années on bute sur l’autonomie de la voiture électrique. Tel ou tel constructeur annonce par exemple « jusqu’à » 345 km d’autonomie, soit 2 fois moins qu’un véhicule thermique, obligeant à ravitailler sur autoroute. Pas 350, pas 344 ou 346, non, 345 ! Selon une obscure norme WLTP (Worldwide harmonised Light vehicle Test Procedure) bien entendu totalement inapplicable en conditions réelles.
Et sous conditions :
- pas d’accélération
- ni chauffage ni clim
- ne pas trop tourner le volant, ce qui n’est pas pratique en ville (direction assistée… électrique)
- qu’il ne pleuve pas (essuie-glaces, désembuage)
- qu’il ne fasse pas trop froid
- ne pas tracter de remorque, ni porter de vélos ou de coffre de toit (les caravaniers seront contents d’apprendre que leur autonomie se réduit à moins de 100 km 😂😂😂)
- que les enfants ne jouent pas avec les vitres électriques ou ne regardent pas des écrans
- de ne pas charger son smartphone
- que les batteries soient neuves (elles perdent en capacité avec le temps, jusqu’à … 0, comme votre smartphone !)
- etc.
Et encore faut il trouver une borne de recharge avec personne devant vous (30 minutes minimum pour une recharge partielle substantielle). Essayez un Paris-Lyon un jour de grand départ …
Je tiens à dire que je ne veux pas passer pour un détracteur de la voiture électrique. Curieux de tout, j’ai testé Twizy, Renault Zoe et BMW i3. J’en ai apprécié sur cette dernière la puissance et la possibilité de conduire sans jamais toucher aux freins, même pour s’arrêter au feu rouge, qui induit naturellement une conduite plus douce.
D’abord combien ça coûte ?
Théoriquement et pour le moment un peu moins cher si vous avec des œillères et ne regardez que la consommation.
Mais :
- La voiture est plus chère à l’achat (ne croyez pas que l’état va continuer longtemps à financer l’achat de voitures dont beaucoup étrangères…) : vos impôts servent à financer des BMW, Kia, Hyundai, Mercedes, Porsche … que n’achètent pas les classes populaires car de toute façon il n’y a pas de prise de recharge dans leur immeuble.
- La conso sera plus chère à terme car l’état rattrapera plus que ses pertes sur la fameuse TIPP appelée maintenant TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et votre beau compteur Linky tout neuf va l’aider à reconnaître, différencier et taxer vos consommations liées à des recharges (et toutes les recharges seront taxées, celle de votre voiture comme celle de votre perceuse sans fil, votre tondeuse ou votre smartphone…).
- Les prix de l’électricité explosent.
- Comme pour les stations carburant, les bornes autoroute ou situées en campagne profonde seront toujours plus chères que les autres et vous n’aurez pas un bidon d’électricité dans le coffre pour vous dépanner.
- Il n’y aura pas d’électricité pour tout le monde sauf à construire 2 centrales nucléaires supplémentaires pour alimenter un parc tout électrique, et ce n’est pas prévu. Renault teste à son Technocentre de Guyancourt un système de gestion de la ressource où les batteries des voitures en stationnement rechargent les batteries de celles qui ont prévu de partir …
- La maintenance : la voiture pèse 300 kg de plus et cela se traduit forcément en usure de composants (pneus, cardans, bagues de suspension…). Et l’électronique de voiture électrique tombe autant en panne que l’électronique de voiture thermique. Ces 300 kg de plus sont d’ailleurs un non-sens car ils représentent autant d’énergie supplémentaire à les transporter, qu’elle soit d’origine fossile ou nucléaire, donc autant de chaleur rejetée dans l’atmosphère ou dans nos rivières (électricité nucléaire) !
- Le recyclage des batteries n’est pas du tout assuré malgré les effets d’annonces.
- Le cycle complet de production et de destruction et recyclage de véhicules électriques n’est pas meilleur en empreinte carbone. Il est même très largement supérieur à la construction à cause des batteries et les experts estiment qu’il faut rouler plusieurs dizaines de milliers de km pour rattraper !!!
Notons au passage que si les constructeurs appliquaient aux voitures thermiques les mêmes astuces qu’ils utilisent pour augmenter l’autonomie des voitures électriques (pneus, aérodynamique, gains de poids…) votre voiture consommerait 2 ou 3 litres aux cent, ce qui changerait radicalement la comparaison ! Mais les enjeux sont tout autres, comme nous allons le voir …
Et en compétition ?
Je reconnais pour l’avoir testé qu’on peut s’amuser avec des karts électriques. Mais le spectacle offert par le championnat de Formule E par exemple est navrant. Finies les envolées lyriques des V8, V10, V12 ! Vous avez l’impression d’être au bord d’un circuit Scalextric et toutes les voitures sont les mêmes. À tel point que pour les départager on invente des chicanes ou des détours où chacun doit passer de temps en temps au moment opportun… Le spectateur n’y comprend plus rien, telle voiture en tête à l’instant t se retrouve reléguée en queue de peloton, mais y reviendra … peut-être !
Et alors ?
L’automobile fut un formidable vecteur d’émancipation des classes populaires durant les trente glorieuses, en même temps qu’un facteur de développement économique. Les congés payés de 1936 avaient créé l’opportunité pour tous d’accéder de façon autonome à la liberté de déplacement : celle-ci ouvrait de nouveaux horizons d’ouverture vers les autres, vers les provinces, vers l’étranger et vers la culture en général. Aujourd’hui 2 heures de parking à Paris coûtent plus cher qu’une entrée de musée ! Grâce au racket de Vinci et de la Mairie de Paris, le parking à Paris coûte 2 à 3 fois plus cher qu’à Monaco !
On interdit au peuple les déplacements en avion quand le train permet de le faire alors que les nantis et nos gouvernants ne se privent pas d’utiliser le jet privé sur les mêmes distances !
Bientôt on nous interdira de prendre notre voiture si un train, un bus, ou une charrette à bœufs collective fait le même trajet, mais sans tenir compte des besoins spécifiques des familles avec enfants, des seniors, des handicapés …
On nous parle de pollution, de bilan carbone et de décarbonation mais pas pour tous. Les nantis, les gouvernants et des privilégiés continueront de polluer et ils ont aujourd’hui la possibilité de s’envoyer quelques minutes dans l’espace pour le bilan carbone d’une famille toute sa vie !
L’automobile doit disparaître progressivement ou être réservée à l’élite. On a même déjà fermé les trains auto et on ne les rouvrira pas si on continue dans cette voie.
On oublie par exemple la pollution générée par les paquebots de croisière ou les cargos dont les moteurs continuent de tourner même au mouillage, celle des camions qui continuent de circuler faute de ferroutage, celle des centrales à charbon des allemands, des chinois, celle de beaucoup de productions industrielles, celle des souffleurs de feuilles mortes très actifs en cette période automnale ….
Chacun n’aura-t-il bientôt plus le droit de choisir son moyen de transport en fonction de ses besoins individuels, de ses moyens et de sa sécurité ?
Derrière la voiture électrique qui ne pourra remplacer en totalité et partout la voiture thermique n’y a t il pas une volonté de nos élites et gouvernants à l’échelle de l’Europe de réduire nos libertés ?
Cet acharnement de nos dirigeants à vouloir nous imposer un concept dont ils savent les limites et qu’il ne répondra plus à nos besoins, s’inscrit dans un contexte global de contrôle de nos envies, de nos droits et de nos consommations : déplacements, chauffage, nourriture, culture, information (tous les médias importants sont subventionnés et corrompus), tout doit être tracé et taxé.
Petit à petit, doucement, nous glissons si nous n’y prenons garde et reconduisons ces dirigeants, vers le Meilleur des mondes que le britannique Aldous Huxley avait anticipé en … 1931 !
Alors, vos enfants seront-ils des « Alpha » ou des moutons « Gamma » ?
Un article écrit en IA
J’ai demandé à une plateforme d’IA, sur https://koala.sh, de m’écrire un article sur les inconvénients et défauts de la voiture électrique. Je vous le livre ici en intégralité.
L’article n’est pas mauvais en soi. Il m’a même fourni deux arguments que j’avais oubliés dans le mien, la température ambiante et la capacité de remorquage. Il aborde plus complètement la question de la gestion des recharges avec les pics de consommation. Il est bien structuré en chapitres.
Il a été écrit en même pas 5 minutes en rentrant un minimum de paramètres. J’aurais pu le sortir en plusieurs langues. Il n’y a pas de faute d’orthographe, les constructions de phrases sont correctes.
Mais l’article ne fait que compiler des informations glanées à droite et à gauche, et n’a pas la même approche. Il se veut avant tout factuel alors que dans le mien je pars d’une référence historique en introduction et je pose des questions d’ordre philosophique et politique. Je suis peut-être plus complet en abordant des sujets périphériques comme les compteurs Linky ou l’application de la voiture électrique à la compétition automobile.
Je pense donc que l’IA peut fournir de la matière à ceux qui ne savent pas rédiger, veulent aller vite, mais ne peut remplacer la réflexion d’un auteur confirmé et cultivé et qui, de plus, saura orienter l’article selon l’objectif recherché et la demande client. J’ai coutume de dire que je peux écrire blanc pour un client qui veut du blanc, et noir pour qui veut du noir 🙂 L’IA peut être utile aussi à un auteur en lui rappelant un argument ou un fait et l’aider à compléter sa réflexion, car on peut penser que l’IA a ratissé tout ce qu’elle pouvait trouver sur le sujet.
Dans mon métier, l’IA se révèle être comme un bon stagiaire, ou un assistant, comme j’en ai eu chez Safran (des bacs + 5 issus des meilleures écoles de journalisme et de com). Mais elle ne peut prétendre me remplacer.
En conclusion, je dirais que là comme ailleurs il ne faut pas être extrémiste, tout pour ou tout contre. Il faut composer et prendre le meilleur des deux, l’auteur et l’IA.
Je n’ouvre pas aux commentaires par sécurité mais je publierai les plus pertinents.