« L’Uberisation des services est en pleine croissance », titre aujourd’hui l’excellent Journal du Net.
Cet article m’a plutôt fait réfléchir. Par Uberisation des services, on pense bien sûr, comme dans l’article, aux services de VTC, de covoiturage ou de location d’appartements par des particuliers.
L’article ne cite pas Le Bon Coin, qui est de plus en plus utilisé par des commerçants, des agents immobiliers ou par des recruteurs professionnels, qui trouvent là une place de marché à moindre coût. Là aussi la frontière avec la légalité est parfois ténue.
Alors je me suis posé la question de savoir si on pouvait parler aussi d’Uberisation des agences web et si je ne faisais pas de l’Uberisation sans le savoir avec mes sites Internet low cost.
Je me suis une fois trouvé en concurrence directe chez un client de proximité des Yvelines avec une agence web traditionnelle qui avait dépêché sur place, depuis Boulogne Billancourt en voiture, sa commerciale et sa directrice d’agence. J’ai calculé que ce déplacement avait dû coûter à lui seul, frais km, salaires et charges, le prix de la prestation que j’ai vendue à ce client puisque bien sûr j’ai eu le site !
Pour une clientèle de TPE/PME, l’agence web traditionnelle n’est plus compétitive. Elle fait parfois le cahier des charges pour le seul prix de ma prestation complète ! Et pourtant je fais un cahier des charges aussi, complètement différent et innovant.
Alors est-ce que j’Uberise ? Certainement un peu avec :
- la structure de coût réduite de 2 micro-entrepreneurs indépendants qui vendent chacun séparément leur prestation, web et graphique, sans marger l’un sur l’autre,
- l’utilisation de technologies gratuites open source PHP/MySQL/javascript que je recycle indéfiniment,
- une profonde connaissance du marché TPE/PME, de leurs contraintes et de leurs besoins web,
- une proximité client et une qualité relationnelle difficiles à égaler pour la raison précédente,
- une expérience incomparable, à la fois technique dans de nombreux domaines, informatique et communication,
- une limitation d’activité par le statut de micro-entrepreneur,
- une concurrence féroce venue des pays à bas coûts,
- la confrontation là aussi avec une concurrence déloyale de particuliers qui « bricolent » des sites au noir sans garantie ni assurance.
Alors oui, j’Uberise mon métier, en proposant un meilleur service à moindre coût, sans pour autant casser le taux horaire, en appliquant les règles du low cost.
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